top of page

MÉTÉO : EASA/DGAC FRANCE

MÉTÉO: EASA/DGAC FRANCE

L’atmosphère:

L’atmosphère est une couche gazeuse maintenue par gravité autour du globe terrestre, elle se compose de différentes couches :

 

L’air qui compose l’atmosphère est un mélange de plusieurs gaz en proportions constantes et de quantités variables de vapeur d’eau. Il contient notamment d’innombrables particules microscopiques en suspension. Les deux gaz prédominent dans ce mélange sont l’azote et l’oxygène.

La composition de l’air atmosphérique est un mélange de gaz constitué d’azote (78%), d’oxygène (21%) et de gaz rares (1%).
Ces gaz rares constituants l’atmosphère sont principalement : l’argon, le néon, le kripton, le xénon, le radon et l’hélium.

La composition du mélange gazeux est la même en altitude qu’au sol, à l’exception de la vapeur d’eau qui diminue avec l’altitude. Cette homogénéité est due en fait aux brassages verticaux incessants de l’atmosphère malgré que l’air soit composé de gaz de densités différentes.

La couche située entre le sol et 5 km d’altitude contiennent la moitié de la masse atmosphérique totale.

 

Les principaux paramètres qui définissent l’état atmosphérique à un moment donné, sont les éléments suivants :
– La pression.
– La température.
– L’humidité.
– Le vent en force et en direction.

C’est la variation de ces paramètres autour de leur valeur moyenne qui va définir les conditions atmosphériques. L’ensemble de ces valeurs moyennes va déterminer « l’atmosphère standard ISA ».

L’Atmosphère Standard Internationale (ISA) de l’OACI :
L’atmosphère standard est une atmosphère de référence se rapprochant des conditions moyennes rencontrées sous nos latitudes, dont les différents paramètres sont les suivants :

– La pression ISA :
La pression atmosphérique représente le poids de la colonne d’air s’appuyant sur l’unité de surface autour du point considéré.
La pression au niveau de la mer est prise égale à 1013,25 hPa (hectopascal).
Cette pression décroît, suivant l’altitude, d’1 hPa par 28 ft dans les basses couches de l’atmosphère. La décroissance de pression n’est pas linéaire, en altitude (en haute montagne par exemple), il faut monter de 50 ft pour la voir diminuer d’1 hPa.

– La température ISA :
La température au niveau de la mer est de 15° C.
Cette température décroît de 0,65° par 100 m (2°C par 1000 ft) jusqu’à environ 11000 m, sous nos latitudes, qui correspondent à la tropopause qui est la surface de séparation entre la troposphère qui s’arrête et la stratosphère qui commence.


Suivant cette loi, la température calculée pour la stratosphère, est de -56,5° C et reste constante.

Par définition, l’atmosphère standard de référence qui n’est qu’une atmosphère purement théorique, va servir :
– D’une part, pour le besoin de définir un calage altimétrique unique des aéronefs, qui soit indépendant du lieu de survol et des autres paramètres aérologiques.
– D’autre part, pour le besoin de définir les variations des principaux paramètres qui caractérisent les conditions météorologiques d’un lieu donné.

Ainsi, pour étudier l’atmosphère vraie, on devra utiliser les variations qu’elle présente par rapport à l’atmosphère standard.

 

Les unités utilisées en météorologie :
– La pression s’exprime en hectopascal (hPa).
– La température s’exprime en degré Celsius.
– Le vent s’exprime en nœud (kt) pour sa force et en degré (°) pour sa direction.

 

Phénomènes météorologiques impactant l’activité de télépilotage

Les vents locaux (régionaux) :


L’examen porte sur les vents locaux en métropole, nous n’évoquerons donc que trois vents locaux majeurs dans ce cours : Tramontane, Autan et Mistral.

La direction et la vitesse du vent sont majoritairement imposées par les anticyclones et les dépressions. Dans l’hémisphère nord, le vent souffle dans le sens inverse des aiguilles d’une montre autour d’une dépression et dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’un anticyclone. Sa vitesse est proportionnelle à l’écart de pression entre deux points (on parle de « gradient » de pression). Cependant, le relief présent sur une zone donnée va canaliser l’écoulement d’air dans cette région, créant un effet venturi. Des vents apparaîtront ainsi plus fréquemment dans certaines contrées et seront plus soutenus: il s’agit des vents régionaux. Ils deviennent alors de véritables acteurs du climat local.

La Tramontane est un vent du Nord-Ouest, qui se créé par effet venturi entre le massif Central et les Pyrénées :

 

Le vent d’Autan est un vent de Sud-Est, violent et turbulent qui s’établit entre le massif Central et les Pyrénées :

 

Le Mistral est un vent du Nord, froid et fort, associé à une dépression sur l’Italie et un anticyclone sur l’Espagne :

 

 

Variations diurnes, saisonnières et turbulences au sol :

Brise de mer et brise de terre

En journée, le soleil chauffe la terre, cela engendre de la turbulence d’origine thermique. Mais en fonction de la nature de la surface du sol (terre ou eau), le réchauffement ne s’opère pas à la même vitesse. En bord de mer, l’eau se réchauffe plus lentement que la terre produisant la brise de mer le jour.

 

Vous aurez des ascendances thermiques sur les terres, le vent soufflera en venant de la mer, si le contraste entre la température de la mer et de la terre est important, le vent pourra être fort. Pour entreprendre une mission télépiloté en bord de mer, il vaudra mieux débuter en tout début de matinée ou en fin d’après-midi.

A l’inverse, la brise de terre s’établira la nuit après que le soleil soit passé sous l’horizon :

 

La température de l’eau ne change pas beaucoup entre le jour et la nuit, mais celle de la terre diminue fortement. L’air chaud se situe donc au-dessus de la mer. C’est là que s’amorcera la convection: l’air chaud s’élève au-dessus de la mer.
L’air chaud s’étant élevé au-dessus de la mer cause une « aspiration » générant un mouvement d’air qui s’en va de la terre vers la mer.

 

Brise de vallée et brise de montagne

Toujours sur le même principe de réchauffement du sol par le soleil et refroidissement nocturne, on trouve d’autres sources génératrices de turbulences, les brises de vallée et de montagne.

La brise de vallée (la brise qui vient de la vallée et) va vers la montagne, en raison du réchauffement plus rapide des versants montagneux le jour.
L’air plus léger, va s’élever et être remplacé par celui provenant de la vallée. Elle génère des ascendances parfois forte le long du relief, vous devez les prendre en compte lors d’évolutions de votre drone à proximité du relief.

 

La brise de montagne survient la nuit, le vent souffle alors des sommets du relief vers la vallée car, la nuit, la vallée conserve la chaleur plus longtemps créant dans ce cas une brise descendante.

 

 

Les nuages et leurs effets

Un nuage est formé d’une multitude de gouttelettes d’eau ou de cristaux de glace en suspension dans l’atmosphère. Son aspect est fonction de la nature, de la taille et de la répartition des particules qui le composent, ainsi que de la lumière qui l’éclaire. Parfois, il nous apparaît blanc, presque transparent ou éclatant comme la neige, ou à l’inverse gris, voire noir et menaçant.

À l’intérieur d’un nuage, les particules sont sans cesse en mouvement. Elles fusionnent, fondent, s’évaporent, se subliment pour mieux condenser ou geler à nouveau.

Les nuages se forment par condensation de vapeur d’eau, c’est-à-dire par passage de l’eau qu’ils contiennent de l’état gazeux à l’état liquide. En effet, une masse d’air ne peut contenir qu’une certaine quantité de vapeur d’eau, qui dépend de la température. Plus l’air est chaud, plus il peut être chargé en vapeur d’eau. Lorsqu’une masse d’air chaud saturée en vapeur d’eau se refroidit, une partie de l’eau qu’elle contient sous forme gazeuse va se condenser et former des gouttelettes.


Dans l’atmosphère, les nuages se forment donc par refroidissement d’une masse d’air humide. Ce refroidissement est provoqué soit par contact avec une surface plus froide, soit (cas le plus fréquent) par soulèvement dans l’atmosphère. En prenant de l’altitude, une masse d’air voit en effet sa pression diminuer, ce qui la refroidit (la compression d’un gaz le réchauffe, la détente le refroidit).

Malgré leur diversité et le nombre de formes qu’ils peuvent prendre, il est possible de classer les nuages d’après leur forme, leurs dimensions, leur structure interne et leur altitude, en 10 genres qui correspond au classement international.


Ce classement est basé sur la forme et l’apparence. Mais comme il existe en général une relation entre la forme des nuages et leur hauteur, ce classement selon la forme est en même temps un classement selon la hauteur.

 

Le classement des nuages se fait :


Par leurs formes :
A toutes les altitudes, les différents genres de nuages présentent un des trois aspects caractéristiques suivants :
– Nuages plus ou moins isolés et séparés les uns des autres.
– Nuages en bancs ou en couche plus ou moins continue couvrant ou non la totalité du ciel mais présentant un aspect ondulé, ridé, en forme de lamelles, de galets, de rouleaux.
– Nuages en voile ou en nappe continue d’aspect assez uniforme couvrant ou non la totalité du ciel.

Par leur altitude :


La considération des altitudes auxquelles certains genres de nuage se rencontrent le plus fréquemment, a conduit à la notion d’étages.
Les nuages ont alors été répartis dans trois branches superposées de l’atmosphère.
On distingue les étages supérieur, moyen et inférieur. Ces étages se chevauchent quelque peu et leurs limites varient avec la latitude.

A noter que certaines syllabes des noms des nuages correspondent :


Soit à une forme :


Cumulus : nuages divisés ou en masses isolées.
Stratus : nuages étalés.

Soit à une altitude :


Cirro : nuages élevés.
Alto : nuages moyens.
Strato : nuages bas.

 

Reconnaître les nuages :

1 – L’étage inférieur :
L’étage inférieur va du sol à 2 km environ. Ces nuages sont constitués par de petites gouttelettes d’eau, parfois mêlées à des cristaux de glace lorsque la température descend au-dessous de 0°C.

On distingue parmi ces nuages, les :

2 – L’étage moyen :
L’étage moyen va de 2 à 7 km environ. Ces nuages sont constitués essentiellement par des gouttelettes d’eau ou d’un mélange de gouttes d’eau et de cristaux de glace.

On distingue parmi ces nuages, les :

3 – L’étage supérieur :
L’étage supérieur va de 5 à 13 km environ. Les nuages de l’étage supérieur sont tous formés de cristaux de glace. Ils ont un aspect blanc plus ou moins fibreux et souvent un éclat soyeux. Leur opacité est toujours faible et ils ne présentent jamais d’ombres propres.

On distingue parmi ces nuages, les :

4 – Les nuages à grande extension verticale :
Les nuages à grande extension verticale ont presque toujours leur base à l’étage inférieur mais ils ne peuvent être considérés comme des nuages caractéristiques de l’étage inférieur car leur sommet s’étend souvent jusque dans l’étage moyen ou même supérieur.

On distingue parmi ces nuages, les :

 

Les cas particuliers :

1 – Le Cumulonimbus (CB) :
Le cumulonimbus est le plus grand nuage du ciel. Il peut s’élever à plus de 10 km. Il est aussi grand dispensateur d’orages, de pluie ou de grêle, mais aussi générateur de foudre. Il est une immense tour bourgeonnante et bouillonnante surmontée d’une enclume de faux cirrus.

L’intérieur de cette formation nuageuse est extrêmement dangereux pour l’aviation car on y rencontre des mouvements verticaux de l’air allant jusqu’à 20 m/s. De plus, la base du cumulonimbus est déchiquetée et difficilement perceptible en raison des fortes précipitations de neige, de pluie ou de grêle qui en déferlent, elle ressemble à des nimbostratus et est souvent accompagnée en dessous de nuages bas déchiquetés.

Le cumulonimbus est donc un nuage dense et puissant, à extension verticale considérable, en forme de montagne ou d’énormes tours. Une partie, au moins, de sa région supérieure est habituellement lisse, fibreuse ou striée, et presque toujours aplatie. Cette partie s’étale souvent en forme d’enclume ou de vaste panache.

Les différents stades de développement d’un CB :

Le stade de maturité est caractérisé par des mouvements ascendants et descendants : Le stade de maturité débute avec les précipitations. L’importante quantité d’eau tombant à travers le nuage provoque, par frottement, un renversement du sens des courants verticaux. Les courants ascendants persistent cependant à côté des courants descendants et se concentrent dans la partie supérieure du nuage (ils peuvent dépasser 90 km/h). Les mouvements descendants sont généralement moins violents que les mouvements ascendants ; ils sont les plus importants dans la partie inférieure du nuage. La limite entre les mouvements ascendants et descendants constitue une zone de turbulence sévère et de fortes accélérations verticales. Ce stade de maturité constitue la période d’orage ; il dure de quinze à vingt minutes.

Le stade de dissipation est caractérisé par des mouvements descendants : Le stade de dissipation commence dès que les courants ascendants disparaissent. Le nuage commence à se dissiper. Le sommet du nuage prend la forme caractéristique d’une enclume qui peut s’étendre horizontalement sur plusieurs kilomètres. Dès le début de ce stade, qui dure environ 30 minutes, les risques d’orage disparaissent.

2 – Le nuage lenticulaire :


Les nuages lenticulaires indiquent la présence de turbulence et d’ondes orographiques. Si la direction du vent est perpendiculaire au relief (avec un écart de plus ou moins 30°) et si sa vitesse est supérieure à 36 km/h (10 m/s ou 20 kt), et se renforce avec l’altitude, il y a la possibilité de création d’un système ondulatoire, matérialisé par les sommets accrochés, puis des nuages lenticulaires au-dessus et à l’aval du relief :

 

Les ondes sont dites stationnaires ou de ressaut ou orographiques, à cause de leur association avec les montagnes. Leur profil peut s’étaler sous le vent à des distances de 150 km. En dessous et à proximité de nuages orographiques, il y a de fortes turbulences.

 

Le vent en surface et ses effets

Le vent en surface diffère du vent en altitude. Il n’est pas inhabituel de voir des nuages bas se déplacer dans une certaine direction et avec une certaine vitesse et d’apercevoir en même temps, au-dessus de ces nuages, d’autres nuages se déplaçant dans une direction différente et avec une autre vitesse.
Le vent en surface subit en effet un phénomène de friction (frottement) qui tend à le ralentir, et du fait de ce ralentissement, l’angle entre la direction du vent en altitude et la direction du vent en surface change d’approximativement 30° sur la terre, et 10° à la surface de la mer.

On notera aussi que sur la terre, la vitesse du vent dans la couche de frottement diminue d’approximativement 50%. Sur la mer, la vitesse du vent dans la couche de frottement diminue d’approximativement 30%.

Ce frottement occasionne souvent de la turbulence, c’est notamment pour cette raison que les éoliennes sont si hautes : faire en sorte que les pales soient dans un flux d’air continu (laminaire) et le moins perturbé possible, pour obtenir le meilleur rendement.

Au niveau du télépilotage, l’impact du vent en surface rend vite l’atmosphère turbulent : la présence de bâtiments, d’arbres ou  d’amas rocheux génèrent des rotors qui sont susceptibles de déséquilibrer facilement un drone.

 

On retiendra également que l’absence de vent en surface n’implique pas forcément l’absence de vent en altitude. On peut vite se laisser surprendre et « vider » plus rapidement que prévu la ou les batteries, car votre drone, pour conserver sa trajectoire et une vitesse de déplacement définie ou maintenir un vol stationnaire stabilisé, aura besoin de beaucoup plus d’énergie que dans un environnement sans vent. Sans même vraiment monter en altitude, c’est notamment le cas si vous évoluez à proximité d’une falaise, un flux d’air perturbé, fort, parfois violent, peut vite mettre en danger votre aéronef.

 

Composer son dossier météorologique :

Pour préparer sa mission, il conviendra de réunir le maximum d’information sur la météo à venir. Nous allons voir ci-dessous qu’il existe de nombreuses sources d’informations pour réaliser notre dossier météorologique.

Ces informations sont à retrouver sur le site : https://aviation.meteo.fr/login.php

a) La carte du temps significatif (carte « TEMSI ») :

La carte TEMSI (pour TEMps Significatif) est une représentation du temps significatif prévu à heure fixe sur laquelle sont portés les phénomènes intéressant l’aéronautique et les masses nuageuses.
La carte TEMSI France (basses altitudes) est éditée toutes les 3 heures de 06h à 21h, elle est mise à disposition 2 heures avant l’heure de validité.

Présentation et interprétation des cartes TEMSI France sur le « guide aviation » édité par Météo-France ici (page 7) : guide_meteo_aviation.pdf

b) Les messages METAR :

Un METAR est le nom de code utilisé pour le chiffrement d’observations météorologiques régulières d’aérodromes. Le nom METAR figure en tête de chaque message d’observation individuel.
Le message METAR est diffusé toutes les heures rondes ou toutes les demi-heures rondes. Un message METAR comprend généralement une prévision de tendance.

Présentation et interprétation des METAR sur le « guide aviation » édité par Météo-France ici (page 16) : guide_meteo_aviation.pdf

c) Les messages TAF :

Le TAF est un message de prévision. Ces prévisions sont faites pour un terrain donné. Il existe deux types de TAF, les longs (prévision sur 24 ou 30 heures) et les courts (prévision sur 9 heures). Le TAF court est renouvelé toutes les 3 heures, le long, toutes les 6 heures, ils sont disponible une heure avant le début de la prévision. Le TAF emploie les mêmes codes que le METAR.

Présentation et interprétation des TAF sur le « guide aviation » édité par Météo-France ici (page 20) : guide_meteo_aviation.pdf

 

Suivi du vol :

Il faut être conscient que des facteurs météorologiques imprévisibles, ou difficilement prévisibles, peuvent localement survenir et perturber nos évolutions. Ces phénomènes sont peu nombreux mais doivent être connus : bruine, brouillard, brume, pluie, neige… fumée et même soleil !

On différencie la réduction de la visibilité due aux précipitations (pluie, neige et bruine) de la réduction de la visibilité par des phénomènes obscurcissant (brume, brouillard, fumée). Le soleil peut perturber notre vol en fonction de sa position par rapport à la direction du regard du télépilote.

Réduction de la visibilité due aux précipitations : bruine, pluie et neige


La bruine est composée de très nombreuses et très fines gouttelettes d’eau, d’un diamètre inférieur à 0,5 mm, qui tombent très lentement.

La bruine compose le brouillard.
La pluie est composée de gouttes d’eau à l’état liquide, de grosseurs diverses et d’un diamètre variant entre 0,5 et 3 mm.
La neige est composée de cristaux de glace aux formes variées mais souvent hexagonaux ou étoilés, rassemblés en flocons.


Ces précipitations réduisent fortement la visibilité (de quelques mètres à moins d’1 km). Les services météorologiques parlent de brouillard quand la visibilité est inférieure à 1 km.

Réduction de la visibilité due aux phénomènes obscurcissant : brouillard, brume et fumée


Il existe plusieurs types de brouillard (brouillard d’advection, de rayonnement, de mélange et de pente).

 

Le brouillard est très dangereux car il peut se former rapidement et de façon inattendue, réduisant la visibilité à moins d’1 km.


La brume est un brouillard « léger ». La visibilité y est meilleure que dans le brouillard, on a souvent entre 1 à 2 km de visibilité.


La fumée est un phénomène non météorologique, bien que les incendies puissent être créés par la foudre, et c’est une gène forte pour nos évolutions. On peut facilement se laisser surprendre à passer derrière un volume très opaque de fumée et perdre de vue son drone.

Réduction de la visibilité due à la position du soleil par rapport à la direction du regard :
L’éblouissement solaire peut vous empêcher de suivre l’évolution de votre drone, même avec de bonnes lunettes polarisante. Que ce soit sur fond de soleil couchant, ou quand le soleil est au zénith, vous risquez d’être temporairement « aveuglé » par le soleil. Pendant quelques secondes, vous pourrez perdre de vue votre drone. Il convient donc de prendre en compte la position du soleil dans le choix de votre positionnement au sol et d’adapter votre trajet en ce sens.

LES RÉFÉRENCES INSTITUTIONNELLES

Pour les codes météorologiques des messages :

Organisation Météorologique mondiale, http://www.wmo.int, Manuel des codes N° 306.

Pour les NOTAM, AIP, AIC, VOLMET VHF, SIV, etc. :

Le SIA, Service de l'Information Aéronautique, http://www.sia.aviation-civile.gouv.fr

Pour toute information sur l'aviation légère :

La DGAC, Direction Générale de l'Aviation Civile, https://www.ecologie.gouv.fr/aviation-legere

Pour les informations sur les accidents, les retours d'expériences :

Le BEA, Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation Civile, http://www.bea.aero

Pour les informations sur les cendres volcaniques :

http://vaac.meteo.fr/

Ces derniers éléments météorologiques sont mis à disposition uniquement au titre de l'aide à la décision avant le départ du vol et en aucun cas pour la conduite du vol.

LEXIQUE:

Advection : déplacement horizontal d'une masse d'air(ex : advection d'humidité par une brise de mer).

Aéroweb : nom du site internet de Météo-France pourla préparation des vols. https://aviation.meteo.fr

AFIS : Aerodrome Flight Information Service.

Altitude : distance verticale entre un niveau, un point ou objet assimilé à un point, et le niveau moyen de la mer.

Altitude minimale de secteur : l'altitude minimalede secteur la plus haute correspond à l'altitude du plus haut relief dans un cercle de 25 NM (ce qui équivautà environ 46 km) à laquelle on rajoute 1 000 ft. Si cette altitude minimale de secteur est inférieure à l'altitude de l'aérodrome +5 000 ft, on ne la prend pas en compte et on garde les 5 000 ft comme hauteur minimale de base des nuages répondant au critère CAVOK.

Altitude-pression : distance verticale, comptée en utilisant l'atmosphère standard, entre la surface isobarique 1013.25 hPa et un niveau ou un point, ou un objet assimilé à un point.

Anticyclone : zone où la pression atmosphérique estplus forte qu'aux alentours, déterminée sur une carte météo par un système d'isobares fermées dont la valeur est croissante vers le centre.

APP : APProach control, centre de contrôle d'approche.

ATIS : Automatic Terminal Information Service, en français et en anglais, fréquences VHF sur les cartes VAC.

Atmosphère standard :

- au niveau de la mer, la température est de +15 °Cet la pression 1013,25 hPa,

- l'accélération de la pesanteur est constante :9,80665 m/s2 (g),

- le gradient vertical de température est constantdans la troposphère et égal à 0,65 °C/100 m,

- l'air est sec et sa composition est constanteà tous les niveaux.

Base (d'un nuage) : désigne la partie la plus bassed'un nuage ou d'une couche nuageuse.

Brise (thermique) : vent local ayant pour originedes différences d'échauffement entre des lieux rapprochés (par exemple la brise de mer : vent venant de la mer, le jour, dû à l'échauffement plus rapide du continent par rapport à la mer sous l'effet du rayonnement solaire).

Front de brise de mer : limite entre l'air maritime(transporté par la brise de mer) et l'air continental, s'accompagnant souvent d'un alignement de cumulus, voire de cumulonimbus (ligne de confluence).

Brouillard : gouttelettes d'eau en suspension dansles basses couches réduisant la visibilité à moins de 1 km.

Brume : conditions atmosphériques dans les basses couches réduisant la visibilité entre 1 et 5 km.

CAVOK :

- visibilité ≥ 10 km,

- aucun nuage en dessous de la hauteur CAVOK, soitla plus grande des deux hauteurs suivantes : 1 500 m (5 000 ft) au-dessus de l'altitude officielle de l'aérodrome ou la différence entre l'AMS (Altitude Minimale de Secteur) et l'altitude de l'aérodrome,

- pas de CB, TCU ou de temps significatif.

Cisaillement (du vent) : variation spatiale très marquée de direction et/ou de vitesse du vent, générant de la turbulence. Un cisaillement est généralement associé à une couche d'inversion de température (le vent s'accélère et change de direction au niveau de l'inversion). Lorsque seule la vitesse du vent change, le terme de « gradient de vent » est souvent préféré, notamment au voisinage du sol.

Col (barométrique) : zone située entre deux anticyclones et deux dépressions, dans laquelle les vents sont généralement faibles et de direction mal définie.

Confluence : resserrement des lignes de courant dansle sens du flux. Dans les basses couches de l'atmo-sphère, une confluence génère une lente ascendance de l'air. Dans un contexte aérologique, une confluence désigne la zone de rencontre de deux vents (vent général et/ou brise), et sous-entend qu'une zone d'ascendance ou de renforcement des ascendances) se crée sous l'effet de cette confluence.

Convection : ascendance thermique générant un transfert de chaleur des basses couches de l'atmo-sphère vers les couches supérieures.

Convective (couche ou tranche) : couche d'atmo-sphère dans laquelle la convection peut se déve-lopper.

Dépression : zone de basse pression, en surface et/ou en altitude, délimitée par une isobare fermée. La pression diminue en s'approchant du centre. Souvent associée à une perturbation et à un renforcement du vent.

Dorsale : axe (ou « crête ») de hautes pressions, prolongeant un anticyclone ou des hautes pressions.

Étalement : développement horizontal du sommet d'un nuage ou d'une couche de nuage à cause d'une couche d'inversion.

Flux : désigne la circulation générale à très grande échelle (surtout utilisé pour le niveau 500 hPa).

Flux zonal : flux d'altitude de secteur ouest ou est(aux latitudes tempérées, quasiment toujours d'ouest).

Foehn (effet de) : refroidissement d'une masse d'air par ascendance forcée, au vent du relief, généralement avec précipitations, puis phénomène de réchauffement et d'assèchement sous le vent.

Front chaud : limite entre l'air froid antérieur et l'air chaud d'une perturbation, généralement accompagnée d'une vaste zone nuageuse et de précipitations.

Front froid : limite entre l'air chaud et l'air froid postérieur d'une perturbation, généralement accompagnée d'une vaste bande nuageuse et de précipitations assez fortes.

Gradient (de pression) : taux de variation de la pression suivant la distance. Plus le gradient horizontal de pression est élevé, plus le vent est fort.

Gradient (de vent) : taux de variation spatiale de la vitesse du vent. Le gradient de vent près du sol peut générer des turbulences et/ou occasionner une perte de contrôle de l'aéronef.

Grain : accroissement soudain et très important du vent d'une durée de l'ordre de plusieurs minutes, souvent accompagné, d'averses ou d'orages.

Givrage carburateur : phénomène indépendant du phénomène de météorologie aéronautique appelé givrage.

Le givrage carburateur dépend du couple T/Td. Du givrage apparaît à l'intérieur du carburateur d'un aéronef, par effet combiné de l'évaporation du carburant et de la détente de l'air au niveau du papillon des gaz. Fréquent en aviation légère, ce phénomène peut se produire en toute saison, en air fortement humide comme en air clair, pour des températures généralement comprises entre -5 °C et +25 °C, (jusqu'à +30 °C en air tropical).

Hauteur : distance verticale entre un niveau, un point ou un objet assimilé à un point, et un niveau de référence spécifié.

IMC : conditions météorologiques de vol aux instruments.

IFR : Instrument Flight Rules, règles de vol aux instruments.

Instable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment la convection) vont en s'amplifiant. Une atmosphère instable peut donner naissance à des cumulonimbus (à condition que l'humidité de la masse d'air soit suffisante pour qu'il y ait condensation).

Inversion : couche dans laquelle la température croît lorsque l'altitude augmente, ce qui est l'inverse de ce qui se produit généralement dans la tropo-sphère.

Inversion nocturne (ou de rayonnement) : couche délimitant l'air refroidi près du sol (lors des nuits claires) et l'air de plus haute altitude non refroidi. Il faut en général plusieurs heures de réchauffement du sol par le rayonnement solaire pour que l'inversion soit résorbée par la base.

Isobare : ligne reliant les points de pression identique.

Isobare : ligne reliant les points de pression identique.

Isohypse : ligne reliant les points d'égale altitude pour une pression donnée, représentant sur les cartes météo la topographie des surfaces 850, 700, 500 hPa.30 • Guide aviation de Météo-France 2024

Jet : courant tubulaire aplati, quasi horizontal, axé sur une ligne de vitesse de vent maximale, caractérisé par des cisaillements verticaux et horizontaux du vent.

Masse d'air : vaste volume d'air aux caractéristiques assez homogènes en température, en humidité et en stabilité, sur une grande épaisseur.

MAA : Message d'Avertissement d'Aérodrome.

METAR : message codé d'observation météorologique régulière pour l'aviation.

Niveau : terme générique pour désigner la position verticale exprimée, selon le cas, en hauteur, en altitude ou en niveau de vol. Un altimètre barométrique étalonné d'après l'atmosphère type :

- calé sur le QNH, indique l'altitude,

- calé sur le QFE, indique la hauteur par rapportau niveau de référence QFE,

- calé sur une pression de 1013,2 hPa peut être utilisé pour indiquer le niveau de vol.

Niveau de vol : surface isobare, liée à une pressionde référence spécifiée, soit 1013,2 hPa, et séparéedes autres surfaces analogues par des intervallesde pression spécifiés.

Noeud (abréviation kt) : unité de mesure de vitessedu vent ou de déplacement des fronts.

Nuage : volume d'air chargé de gouttelettes d'eauet/ou de cristaux de glace. En fonction de son appa-rence et de son altitude, il a été classé en genre.

Occlusion : zone nuageuse et pluvieuse caractérisée par le rejet en altitude de l'air chaud d'une perturbation. Cette limite de masses d'air résulte de la jonction du front chaud et du front froid d'une même perturbation (front chaud rattrapé par le front froid). L'intensité des précipitations fortes près du centre de la dépression associée, diminue en s'en éloignant.

Octa : fraction du ciel (divisé en 8) occultée par les nuages d'un genre donné ou par tous les nuages présents. Ce terme est utilisé pour décrire la nébulosité.

Ondes (de ressaut) : ondulations de l'atmosphèrese produisant, dans certaines condition de stabi-litéde l'air, entre produisant et en aval d'une barrière montagneuse lorsqu'un vent fort franchit le relief.

Perturbation : (atlantique, méditerranéenne) zone nuageuse et généralement pluvieuse (ou neigeuse), associée à une dépression en basses couches.

Phénomène météorologique significatif : phénomène météorologique pouvant affecter la sécurité de l'exploitation aérienne : orage, grêle, turbulence,givrage, ondes orographiques, tempête de sableou de poussière, cyclone tropical, nuage radioactif.

Plafond : base de la couche nuageuse la plus basse, dont la nébulosité est supérieure ou égale à 5 octas.

Point de rosée : température à laquelle il faut refroidir, à pression constante, une particule d'air pour qu'elle soit juste saturée en vapeur d'eau. Td (dew point).

PREDEC : prévision de décollage, exposé des conditions météorologiques prévues pour un aéronef au décollage pendant une période déterminée ou à la demande pour un vol spécifique.

Prévisions de zone GAMET : prévisions de zoneen langage clair abrégé pour les vols à basse altitudeet concernant une région d'information de vol ou l'une des sous-régions, élaborées par le centre météorologique désigné par l'administration météorologique concernée, et transmises avec les centres météorologiques de régions d'information de vol adjacentes.

QFE : pression atmosphérique calculée pour le point le plus élevé de l'aire d'atterrissage de l'aérodrome ; l'altitude de ce point est également l'altitude officielle de l'aérodrome.

QNH : pression atmosphérique ramenée par calcul au niveau de la mer dans les conditions de l'atmosphère standard.

Renseignement AIRMET : établi et communiqué parun centre de veille météorologique, concerne l'apparition effective ou prévue de phénomènes météorologiques en route, spécifiés, qui peuvent affecter la sécurité des vols en basse altitude et qui ne sont pas inclus dans les prévisions destinées à ces vols dans la région d'information de vol concernée ou l'une de ses sous régions.

RVR (Runway Visual Range) ou PVP (Portée Visuellede Piste) : distance jusqu'à laquelle un pilote d'un aéronef placé sur l'axe de la piste peut voir les marques ou les feux qui délimitent la piste ou qui balisent son axe.

Secteur chaud : zone située entre un front chaudet un front froid, généralement humide, brumeuseet accompagnée de bruine, pouvant aussi être peu nébuleuse dans sa partie méridionale.

SIGMET : message destiné aux aéronefs, signalantles phénomènes météorologiques significatifs pouvant affecter la sécurité de l'exploitation aérienne, observés et/ou prévus (orages, turbulence, givrage, etc.).

SIV/APP : Secteur d'information de vol rattaché à l'APP.

SMPZ : Système Mondial de Prévision par Zone

SPECI : message d'observation météorologique spé-ciale établi en cas de changement important du vent (en direction et/ou intensité), visibilité horizontale, hauteur des nuages bas et des phénomènes signifi-catifs. À noter que la France ne produit plus de SPECI.

Stable : état d'une masse d'air ou d'une tranche d'atmosphère dans laquelle les mouvements verticaux (notamment convectifs) ont tendance à s'affaiblir ou disparaître.

Subsidence : affaissement de l'air.

TAF : Terminal Aerodrome Forecast ; message météo-rologique de prévision d'aérodrome.

Temps sensible : description des conditions météo-rologiques dominantes sur une zone donnée : pluie, averse, grain, grêle, brouillard, neige, orage, etc., avec parfois une notion de durée et de situation spatiale : épars, temporaire, occasionnel, se dissipant, s'atténuant, etc.

TEMSI : carte schématique du TEMps SIgnificatif prévu à heure fixe, où ne sont portés que les phénomènes importants et les masses nuageuses.

TEND (ou TREND) : prévision de tendance ou d'atterrissage ajoutée au METAR pour les deux heures qui suivent l'heure d'observation en insistant sur les phénomènes significatifs.

Thalweg : axe (ou « vallée ») de basses pressions prolongeant une dépression.

Thermique pur : ascendance thermique non maté-rialisée par un cumulus en raison d'une trop faible humidité de la masse d'air. Les libéristes l'appellent parfois « thermique bleu ».

TN : température minimale.

Traîne : partie postérieure d'un système nuageux. Une traîne active est une masse d'air instable dans laquelle de nombreux cumulus et cumulonimbus se forment et donnent lieu à des averses. Une traîne chargée est une masse d'air froid et humide, dans laquelle les nuages convectifs sont très nombreux.

Tropopause : limite supérieure de la troposphère (couche basse de l'atmosphère). La tropopause bloque le plus souvent l'extension verticale des cumulonimbus à son niveau.

TWR : tour de contrôle.

TX : température maximale.

UTC : Temps Universel Coordonné. L'heure légale française est en avance d'une heure en hiver et de deux heures en été par rapport à l'heure UTC.

Vent moyen : par convention, en météorologie, le vent moyen est un vent moyenné sur 10 minutes et mesuré à une hauteur de 10 mètres. La direction des vents est donnée par rapport au Nord géographique dans les messages météorologiques alors que les organismes de la circulation aérienne la donnent par rapport au Nord magnétique.

Vent en atmosphère libre : vent calculé en fonction du « gradient de pression » existant entre deux zones, ne prenant pas en compte tous les effets locaux provoqués par le relief (contournement, brises, etc.). Les météorologues le qualifient également de vent « synoptique », ou « géostrophique », ou « du gradient » (corrigé des effets de courbure du flux).

Visibilité aéronautique : la visibilité pour l'exploitation aéronautique correspond à la plus grande des deux valeurs suivantes :

1- la plus grande distance à laquelle on peut voir et reconnaître un objet noir de dimensions appropriées situé près du sol s'il est observé sur un fond lumineux,

2- la plus grande distance à laquelle on peut voir et identifier des feux d'une intensité voisine de 1 000 candelas lorsqu'ils sont observés sur un fond non éclairé.

Note : les deux distances sont différentes pour un coefficient d'atténuation donné de l'atmosphère. La seconde distance (2) varie selon la luminance du fond. La première distance (1) est représentée par la Portée Optique Météorologique (POM).

Visibilité dominante : valeur de la visibilité, observée conformément à la définition de visibilité, qui est atteinte ou dépassée dans au moins la moitié du cercle d'horizon ou au moins la moitié de la surface de l'aérodrome. Ces zones peuvent comprendre des secteurs contigus ou non contigus. Note : cette valeur peut être évaluée par un observateur humain et/ou par des systèmes d'instruments. Lorsqu'ils sont installés, les systèmes d'instruments sont utilisés pour obtenir la meilleure estimation de la visibilité dominante.

VFR : Visual Flight Rules, règles de vol à vue.

VMC : Visual Meteorological Flight Condition ; conditions de vol à vue.

Travaillons ensemble

Contactez-nous pour que nous puissions travailler ensemble.

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
  • Instagram
Merci pour votre envoi !
bottom of page