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À propos

FACTEUR HUMAINS : EASA/DGAC FRANCE

1 – Physiologie – l’homme et son environnement

La vision :
La vision est le système sensoriel qui vous fournit le plus d’information (les cinq sens sont la vision, l’odorat, le goût, l’ouïe et le toucher). 75% de nos perceptions sont générées par des stimuli provenant de la vision, ce qui permet de maitriser notre position relative par rapport à l’environnement. Ce système sensoriel est renforcé par l’appareil vestibulaire situé dans l’oreille interne.

La vision comporte plusieurs champs concentriques qui remplissent des fonctions différentes.
Seule la vision centrale est capable de percevoir les détails fins de l’environnement et les couleurs. Elle couvre un champ très restreint. Au centre de ce champ se trouve l’acuité visuelle maximum.

La vision de l’homme est plutôt adaptée à la vision de jour. Pour une adaptation à la vision nocturne, un certain temps est nécessaire (de 20 à 30 minutes), la pupille doit se dilater afin de laisser entrer le maximum de lumière. L’éblouissement détruit la rhodopsine qui permet la vision nocturne, donc toute lumière vive est à éviter.

Le champ visuel humain présente des ouvertures horizontale et verticale dont les valeurs respectives sont d’environ 220° et 140°.

Les défauts de la vision :
La myopie est un trouble de la vision où la personne voit les objets plus flous avec leur éloignement, car l’œil est trop long, et les rayons lumineux se rencontrent devant la rétine. Autrement dit, le myope voit moins bien de loin que de près. Ceci peut être corrigé par des lunettes ou encore une lentille de contact. À peu près 26 % de la population mondiale est myope.

D’un point de vue optique pur, l’hypermétropie est le contraire de la myopie : les objets distants seraient focalisés en arrière de la rétine à travers l’œil hypermétrope au repos. L’hypermétropie peut se corriger grâce à des lentilles prescrites par le médecin

La presbytie, du mot grec presbys, qui signifie « vieil homme » ou « ancien », est un trouble de la vision qui rend difficile la focalisation de la vision pour lire ou effectuer un travail de près. Ce n’est pas une maladie mais un processus de vieillissement normal de l’œil et plus particulièrement du cristallin qui se sclérose en se durcissant. Ce processus du vieillissement commence dès la naissance, mais son effet apparaît classiquement entre 40 et 45 ans.

Chez les astigmates réguliers, les surfaces de la cornée et du cristallin ne sont plus sphériques et leurs courbures s’apparentent davantage à celle d’un ellipsoïde, c’est-à-dire comme un ballon de rugby. L’image reçue par la rétine est donc différente selon les axes de ce ballon. Résultat : l’image manque de netteté.

 

Santé et hygiène :
Le télépilote est avant tout un être humain avec ses sensations et ses faiblesses, qui peut se laisser piéger dans son pilotage par des interprétations erronées occasionnées par la fatigue ou les effets secondaires de médicaments.

Une bonne condition médicale, une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie sont autant d’éléments contributifs du succès de votre vol télépiloté.

 

Effet des maladies et des soins :
Ne prendre aucun médicament avant une mission sans s’être assurer de l’absence de danger auprès de médecin.

L’absorption médicamenteuse peut avoir des conséquences sur la capacité du pilotage pour les raisons suivantes :
– La maladie nécessitant le traitement peut être invalidante.
– Les médicaments peuvent avoir des effets secondaires impactant la sécurité du vol.
– Les effets des médicaments ne disparaissent pas nécessairement dès l’arrêt du traitement.

 

Effet de l’alcool :
Les effets de l’alcool et des drogues augmentent le temps de réflexe, altèrent les capacités de jugement, perturbent l’appréciation des risques.
La dégradation des performances existe dès 0,25 gramme d’alcoolémie.

 

Effet de la fatigue :
La fatigue correspond à la consommation des ressources énergétiques disponibles et à l’accumulation de toxines résultant de l’activité physique ou intellectuelle. Ses symptômes peuvent être d’ordre physique (lourdeur ou douleur musculaire), psychologique (difficulté de concentration), ou les deux.

La fatigue affecte la performance : un vol long effectué en conditions météorologiques difficiles entraînera une fatigue due à la concentration et peut impacter les capacités de jugement du télépilote.

La performance générale d’un télépilote se dégrade au-delà de 8 heures d’activité, et d’une façon plus accentuée au delà de 12 heures d’éveil.

 

2 – Psychologie – traitement de l’information chez l’homme

Attention et vigilance :
L’attention et la vigilance sont deux facultés mentales indispensables à la conduite d’un drone. La fatigue peut les altérer de façon importante.
La vigilance et l’attention permettent la coordination des trois processus à l’œuvre dans la conduite :
– perception (de l’environnement et de ses modifications),
– traitement de l’information et la prise de décisions associées,
– exécution.

L’attention correspond à un état de concentration de l’activité mentale sur un objet déterminé (notre drone) et à la capacité du cerveau à traiter les informations qui lui sont liées. Celui-ci sélectionne alors les données pertinentes et inhibe les données inutiles.
Il s’agit d’un processus de contrôle et de traitement de l’information, qui permet l’adaptation du comportement humain à son environnement.
De nombreux crashs sont dus à un défaut d’attention du télépilote. Le risque survient lorsque l’attention est :
– altérée, par la fatigue par exemple,
– détournée, par le téléphone (conversation ou message), une conversation agitée, des préoccupations,
– focalisée sur un objet très précis, parfois au détriment d’autres éléments.

C’est ainsi qu’un opérateur en quête d’une trajectoire particulière de vol peut ne pas voir un câble électrique sur sa route.

La vigilance correspond à l’état d’activation du système nerveux central, c’est-à-dire au niveau d’éveil du cerveau et à sa capacité à traiter les informations en général à un moment donné. On distingue plusieurs degrés de vigilance, allant du niveau « normal » au sommeil profond.
La vigilance est altérée par la fatigue, une dette de sommeil, la prise de substances psychoactives (drogues, alcool, médicaments).
Il existe une différence majeure entre une baisse de vigilance due à la fatigue, qui sera réversible par le repos ; et celle induite par la prise de substance sédatives (drogue, alcool, médicament), inconstante, et qui n’est que partiellement réversible par le repos. Dans ce dernier cas, ce n’est qu’une fois que l’organisme du consommateur aura éliminé la substance en question que celui-ci pourra retrouver un niveau de vigilance suffisant pour télépiloter.

Mémoires :
Le processus par lequel l’homme prend conscience des informations du monde extérieur à l’aide de ses sens est dit cognitif.

Les ressources cognitives disponibles du cerveau humain sont limitées et rendent impossible la réalisation simultanée de deux taches qui requièrent de l’attention.

On distingue deux types de mémoire : à court terme ou à long terme.
La mémoire à long terme a un temps d’accès plus grand que celui de la mémoire à court terme. La mémoire à long terme est la mémoire telle qu’on l’entend communément.
Elle est définie comme un système de stockage à capacité indéfinie, théoriquement illimitée et dans lequel l’information est détenue de façon durable.
La récupération de l’information dépend de nombreux critères et surtout dépend du contexte dans lequel nous avons encodé le souvenir, un rappel « externe » permet de raviver notre mémoire (c’est un stimuli, comme par exemple une photo ou un texte qui vous permettra de vous souvenir d’autres détails).

La mémoire à court terme permet de retenir et de réutiliser une quantité limitée d’informations pendant quelques secondes.
Elle est également appelée « mémoire de travail », c’est une zone de stockage temporaire mais on peut allonger cette durée de stockage (qui est de l’ordre de 30 secondes) dans le cas où on fait appel à une auto-répétition. La capacité maximum de la mémoire à court terme est de 7 éléments. Elle est très sensible aux interruptions, qui peuvent effacer une partie ou la totalité de son contenu.

Prise de décision :
Un opérateur télépilote est amené à prendre beaucoup de décisions qui vont conditionner ou non la réussite de sa mission.
Les erreurs de jugement qui conduisent les télépilotes à prendre de mauvaises décisions constituent une grande part des causes d’accident. Aider le télépilote à prendre des décisions pertinentes est donc crucial pour la sécurité de tous.
Une bonne décision ne s’improvise pas. Plus les solutions alternatives auront été étudiées par avance et plus la décision finale sera pertinente et rapide. Une bonne décision tient compte de votre savoir-faire.
Une bonne préparation du vol est sans doute la meilleure garantie contre les dangers des décisions à prendre sous une pression temporelle forte.

Charge de travail, vigilance et stress :
Le stress est à l’origine un mécanisme d’adaptation. Il permet à l’être vivant de mobiliser de l’énergie afin de pouvoir combattre ou fuir.

Le stress peut être déclenché par différents facteurs :
– Les agressions physiologiques externes (blessures, température ; humidité, bruit) ou internes (faim, soif, fatigue, manque de sommeil).
– Les situations ou compétences inadaptées : situation inattendue et dégradée en vol sans solution connue, test, pression temporelle, surcharge de travail, incompréhension (les faits ne correspondent plus à ce qu’on attend).
– Les changements dans le quotidien : tout changement, même volontaire, dans le quotidien provoque un stress plus ou moins fort selon les individus et les circonstances et contribue à ce qu’on appelle le stress chronique.
– L’anxiété (capacité à imaginer des risques à venir) : Contrairement à la peur qui est une réaction à un danger bien identifié, l’anxiété est un sentiment diffus qui ne se réfère à rien de précis. Mais elle provoque néanmoins un stress.

Le stress évolue en 3 phases :
Phase 1 : réaction d’alarme (libération d’adrénaline, augmentation des rythmes cardiaques, respiratoires et de la pression sanguine, libération des réserves du foie, ralentissement des fonctions non liées à la fuite ou à la défense en particulier les fonctions digestives bouche sèche et les fonctions cérébrales supérieures).

Phase 2 : phase de résistance (le cortisol permet la transformation rapide des graisses en sucre pour prolonger la mobilisation musculaire une fois les réserves de sucre directement disponible épuisées. De plus, le cortisol a un effet sur la mémorisation, ce qui expliquerait la mémoire intense qui est conservée des situations très stressantes).

Phase 3 : l’épuisement (les ressources énergétiques s’amenuisent, les toxines s’accumulent, l’épuisement peut mener jusqu’à la mort).

Technique de gestion du stress :
Jusqu’à un certain niveau, le stress va avoir un effet stimulant permettant une meilleure concentration et une amélioration de la performance, pour faire face à la situation stressante. Mais, passé un certain seuil, le stress l’emportera négativement, dégradant votre jugement et diminuant vos performances. Aussi, dans une situation de stress intense vous risquez une régression de vos acquis, la meilleure prévention contre le stress consiste à rester dans une situation que vous savez maîtriser, c’est-à-dire dans les limites de votre savoir-faire.

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